Chaque 03 Novembre, grand rassemblement pour la bénédiction des animaux.
L’usage de bénir les animaux remonte au Moyen Âge et a des origines paysannes. À l’époque, on bénissait les vaches, les veaux, les moutons, les cochons et les animaux de basse-cour. À ce moment-là, le bien-être des animaux était strictement lié à celui des hommes, puisque les moyens de subsistance des familles dépendaient principalement du lait, des œufs, de la viande qu’on obtenait d’eux.
Le paysan, le voyageur, le chasseur, le guerrier a, de tout temps, vécu sous la menace de la rage et des autres périls naturels; il en est de même pour leurs animaux domestiques. Il fallait faire tout pour les maintenir en bonne santé. Ils étaient alors placés sous la protection de saint Hubert .
Chasseur, pèlerin, paysan partageaient avec saint Hubert le pain bénit et priaient pour leur guérison .
Plus près de nous, dans son encyclique Laudato Si (2015), le pape François explique que, pendant des siècles, on a considéré les animaux pratiquement comme des objets qui n’avaient de sens que par rapport à l’usage de l’homme, mais, maintenant, il faut considérer que les animaux existent aussi pour eux-mêmes. Cette idée est assez nouvelle. Elle n’avait jamais été réellement développée dans la tradition chrétienne, même si elle n’en est pas absente.
Aujourd’hui ce ne sont plus seulement les animaux de rente qu’on bénit car les choses ont changé et ce sont des chiens, des chats et d’autres petits animaux de compagnie que l’on demande de bénir. Des animaux qui, avec leur compagnie et leur affection, rendent la vie des humains qui les accueillent dans leur maison plus agréable, et rappellent aux humains combien il est important de respecter et de prendre soin des petites créatures.
La bénédiction des animaux doit être lue comme un remerciement à Dieu pour les avoir créés pour qu’ils puissent être aide, réconfort, nourriture pour l’homme. En les bénissant, nous rendons grâce pour toute la création, pour le don immense que Dieu nous a fait, en nous élevant au-dessus de tout, en nous offrant un monde merveilleux pour que nous en disposions de la manière qui nous convient le plus, sans arrogance ni abus.
Pour beaucoup de personnes, un animal est vraiment un compagnon de vie et on peut souhaiter qu’il soit protégé et bénit sa vie entière.